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mes mémoires

du Canada français. Des échos en ont été recueillis aux pages 122-123, 188-189, 246-249 du XVe vol. ; 325, 333-367, 382-383 du XVIe vol. ; et 55-56 du XVIIe vol. Pour célébrer l’anniversaire, la Ligue n’a rien trouvé de mieux que l’organisation d’une journée d’étude. La journée, note un chroniqueur, prit « le caractère d’une véritable fête de famille, pleine de charme et de cordialité. Ce fut un grand réconfort pour nos amis et pour nous-mêmes. Tous nous ont laissé, avec leur bonsoir, ce vœu ardent : “Surtout, n’oubliez pas de recommencer l’année prochaine !” » J’ai déjà fait allusion plus haut à cette journée d’étude. Un rapport en a été publié au vol. XVI : 333-367 de L’Action française. Indéniablement une véritable amitié s’est nouée autour de notre œuvre, amitié fervente, souvent enthousiaste, qui fera dire à l’un de nos collaborateurs : « Il manquerait chez nous un rouage essentiel si L’Action française n’existait pas. » Le Canada français, sous la signature de « Laval », nous adresse ce compliment :

Tribune, c’est bien cela, qu’en réalité est une revue. C’est bien cela qu’a été, depuis sa fondation, la vaillante Action française de Montréal. Après dix ans, lorsqu’on remonte au jour où elle naquit en 1916, on ne peut s’empêcher d’admirer son œuvre d’assainissement, on ne peut s’empêcher de lui souhaiter longue, très longue vie (XV : 246).

Fra Domenico, dans La Revue dominicaine (mars 1926), loue L’Action française de s’être gardée de la formule de la chapelle close :

L’Action française, autant que le permet l’humaine faiblesse, voulut écarter cette méprise et se tenir sur les hauteurs que nous venons de signaler. Fidèle à ses amis, fidèle à ses doctrines, elle a soin de ventiler ses bureaux pour recevoir, d’où qu’ils viennent, l’air et la lumière. Pour ce haut esprit qu’elle manifeste depuis sa fondation, elle voit de plus en plus s’élargir son rayon d’influence et s’établir autour d’elle l’unanime respect (XV : 247).

Je n’ai nulle intention, ai-je dit, de délier la gerbe trop opulente des hommages dont on accable alors l’Action française. Glanons à la course quelques citations : « la revue bien portante » (Le Bien public) ; « l’amie éclairée et vigilante des groupes français de l’extérieur » (La Liberté de Winnipeg) ; la revue qui