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MARIE-DIDACE

soulever Phonsine. Pierre-Côme les recula et enleva la jeune femme dans ses bras.

— Elle pèse moins qu’une plume, dit-il.

Quand il revint au dehors, quelqu’un demanda :

— Qui c’est qui va faire le train ? Qui c’est qui va voir à tout ?

Une voix fluette partit du groupe :

— Moi puis Tit-Côme.

— Cré petite Beauchemin ! s’exclama Pierre-Côme plus ému qu’il ne voulait le paraître.

Il se cambra, puis toussa, les épaules renversées :

— Chacun va y mettre du sien, c’est ben le moins. Les Beauchemin nous ont toujours assez fait honneur.

— Mais il doit leur rester des parents parmi les Antaya ? protesta Odilon.

Pierre-Côme toisa son garçon.

— On n’est pas pour aller demander de l’aide ailleurs. À peine de sonner le tocsin pour obtenir du secours de tout un chacun dans la paroisse. Moi je m’occupe de l’Acayenne, de l’enquête, de l’enterrement, de tout le grément. Puis j’ai assez de créatures à la maison, deux vont s’en venir avoir soin de Phonsine.

— Je me charge de Marie-Didace, dit Angélina. Je l’emmène avec moi, le temps qu’il faudra.

— Bon approuva Pierre-Côme.