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BESANCON.

lonnes occupant le centre de la nef principale et de leur sommet se projettent en tous sens des arceaux qui viennent reposer sur quatorze pilastres faisant face aux colonnes ; des absides en plein cintre terminent les bras de la croix ; des frises élégantes, dont les guirlandes ont été modelées par Luc Breton, s’appuient avec légèreté sur les lignes d’architraves. Partout on admire la sage combinaison du plan, la simplicité des lignes et le repos qui y préside. Cette église est éclairée par dix-neuf grandes fenêtres placées au-dessus de l’architrave et dans les chapelles.

Le maître-autel, reconstruit il y a quelques années, est en pierre polie du pays. Le tabernacle est surmonté d’un très beau christ en ivoire, d’une grande dimension, qui appartenait autrefois à l’église du séminaire. Le chœur, revêtu de boiseries de chêne habilement sculptées, est décoré d’un groupe en bois représentant saint Pierre et la Religion, et des quatre Evangélistes exécutés, sur les dessins de Dominique Paillot, l’un des meilleurs élèves de Devosges, par le sculpteur Lapret[1].

  1. Famille d'artistes qui honore notre ville. De trois frères, l'aîné était architecte, le second sculpteur, et le cadet musicien. M. Alexandre Lapret, fils du sculpteur, jouit à paris d'une réputation méritée par le talent avec lequel il exécute les ornements les plus délicats. C'est à lui que l'on doit la crosse épiscopale et le sceau de Mgr Mabile, transféré de l'évêché de Saint-Claude sur le siége de Versailles. Ses deux cousins, l'un habile violon, l'autre pianiste, se font entendre chaque année avec succès dans les concerts de la capitale.