Page:Guénard - Besançon, description historique des monuments et établissements publics de cette ville.pdf/110

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
BESANCON.

bleau est de M. de Boulot père, amateur distingué, qui a contribué à entretenir le goût des arts dans notre ville.

La chapelle que l’on doit à la piété de Mmme de Ligneville, de l’illustre maison de la Baume, est encore l’ouvrage de Luc Breton. L’autel ou tombeau en marbre de Vevay sert de piédestal à une croixau pied de laquelle on admire un superbe groupe en pierre de Tonnerre ; deux figures le composent c’est la Vierge soutenant sur ses genoux le corps du Sauveur, où la vérité de l’anatomie est alliée à la noblesse du style. La douleur de la Vierge est profonde, et rend l’idée si bien exprimée par ce verset de Jérémie, gravé en lettres d’or sur le socle :

videte si est dolor sicut dolor meus!

Une balustrade en marbre blanc fermait autrefois son enceinte.

La chapelle en face est décorée d’une statue de la Vierge assise, tenant l’enfant Jésus : c’est un des premiers ouvrages de M. Auguste Clésinger, qui tient un rang distingué parmi les sculpteurs contemporains. La pose de la Vierge est pleine de naturel, et la manière dont elle tient son divin Fils est aussi gracieuse que touchante. On remarque encore dans l’église de Saint-Pierre la résurrection du Lazare. Ce tableau, que l’on voyait autrefois dans l’église des Carmes de l’ancienne observance, est de bonne main. Quelques personnes