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BESANÇON.

Charité, mais elle a été recouverte de dorures et de couleurs qui en cachent toutes les beautés.

C’est dans l’église primitive qu’en 1517 a été baptisé le cardinal de Granvelle. Dans une des chapelles, on voyait la tombe de son oncle, Adrien Perrenot, un peu élevée de terre, avec les armes de sa famille, d’argent à trois bandes de sable, au chef de sable chargé de trois croissants d’argent[1], et l’épitaphe qui suit :

fato immaturo divina clementia subductus
hic jacet venerabilis vir, magister adrianus
perrenot, curatus ecclesle de montmartin.
obiit iv dec. anno mdxix, ætatis xxx,
probitate, litteris et experientia clarus.

Dans la nef du côté de l’évangile, est un marbre noir sur lequel sont écrits en lettres d’or les noms des fondateurs et des bienfaiteurs de l’église. Les chapelles des basses nefs sont ornées d’élégants retables d’autels et d’assez bons tableaux ; le groupe de saints, de Bazin, est d’un bon coloris ; le saint Michel est une copie d’après Michel-Ange. Il y a dans cette église profusion de décors et d’ornements.

La congrégation des filles de service, dont le pieux abbé Busson a été le fondateur et le premier directeur, se propose d’y perpétuer son souvenir par un modeste monument.

  1. L’empereur Charles-Quint permit au chancelier de Granvelle d’y substituer l’aigle impériale.