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MONUMENTS RELIGIEUX

de Besançon, par D. Saulnier, abbé de Saint-Vincent et évêque suffragant sous le titre d’Andreville[1].

La grande porte à côté de la tour du clocher est celle de l’ancienne abbaye de Saint-Vincent; cette porte est curieuse par sa forme, qui indique les temps reculés où elle fut élevée ; les niches que l’on voit de chaque côté étaient décorées de statues en pierre.

Cette abbaye, l’une des principales écoles de la congrégation de Saint-Vanne, a produit un grand nombre de savants. Son histoire, par D. Constance Guillot, mort en 1730, que l’on y conservait en manuscrit, s’est égarée pendant la révolution. L’abbaye ayant été mise en commende, les titulaires cessèrent d’y résider, et leur maison abbatiale fut louée successivement à différents particuliers. C’est dans ses modestes bâtiments qu’est né, en 1737, Joseph Acton, ministre et favori du roi de Naples. Il était fils d’un médecin anglais qui jouissait d’une assez grande réputation dans la province, où il introduisit, l’un des premiers, la pratique de l’inoculation comme préservatif de la petite vérole.


saint-françois-xavier.

Cette église est celle de l’ancien collége des Jésuites ; elle fut construite par la libéralité de M. d’Ancier, qui leur légua dans ce but sa fortune. On voyait

  1. Voy. dunod, Hist. de l'Eglise, I, 314.