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BESANÇON.

et toute la province. Elle fut suivie du supplice et de l’expulsion des Juifs, accusés d’avoir empoisonné les fontaines. L’année suivante, un violent incendie réduisit en cendres tout le chapitre, et les bourgeois de Saint-Etienne, accueillis par leurs parents ou par leurs amis, vinrent habiter les autres quartiers de la ville, où ils trouvèrent facilement à former de nouveaux établissements.

Peu d’années après, un tremblement de terre jeta l’épouvante parmi les habitants, qui se réfugièrent dans les rues et les places publiques, dans la crainte d’être écrasés sous les ruines de leurs maisons.

Enfin, les chroniques mentionnent une inondation qui détruisit les moulins de Rivotte, de Saint-Paul et de Chamars; les eaux dépassèrent de plus de six pieds l’autel des Jacobins, des Cordeliers et du Saint-Esprit,

et atteignirent les margelles du pont de Battant.

En 1355, la cité fit un traité de gardienneté avec Jean de Chalon pour soixante ans, et Charles IV institua le comte de Montbéliard (Henri de Montfaucon) son vicaire dans la province de Besançon. Deux ans après, elle traita avec Philippe de Rouvre.

En 1362, elle faillit tomber entre les mains d’un parti d’Anglais. Pendant la nuit du 22 décembre, ils lui donnèrent un assaut ; mais une partie de la garde soutint le choc, jusqu’à ce que les citoyens, accourus en hâte, culbutèrent les ennemis et les obligèrent à se retirer, laissant beaucoup de morts. Dans une seconde tentative, les Anglais furent encore mis en dé-