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MONUMENTS ANCIENS

ssèrent dans les provinces, où de magnifiques édifices furent élevés en leur honneur. Besançon en possédait plusieurs.

Le plus important, auquel on avait donné le nom de Panthéon, était placé au sommet de la montagne que couvre la citadelle. Une preuve de sa magnificence, c’est qu’on en fit graver la figure pour servir de sceau à la ville, avec cette légende : Sigillum secretum civitatis Bisuntinæ.

Il y avait encore un temple sur la place Labourée, un autre sur l’emplacement du Refuge, un quatrième près des Cordeliers ; un, dédié à Jupiter, bordait et décorait le Forum du côté de la rue du Clos ; enfin on conjecture qu’il en existait un très vaste dans l’emplacement de la maison Papillon, sur le bord de la rue romaine, à 25 mètres environ en arrière de la Grande-Rue, où l’on a découvert des colonnes, des marbres, des moulures de toute espèce et de grandes surfaces de béton.


rue romaine.

La grande rue romaine conduisait en ligne droite du pont de Battant au pied de la citadelle, en passant sous l’arc de triomphe. Cette rue, pavée de matériaux gigantesques et bordée de trottoirs, était digne du peuple romain et de l’antique capitale séquanaise[1].

  1. Voy. Recueil de l’académie du 24 août 1852, p. 125, Mémoire de M. Marnotte.