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Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/176

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remember.

Ô l’étrange miroir ! Mon regard s’alarmait
De sa limpidité par endroits trop douteuse
Où l’image indécise et terne s’embrumait…
Alors, je vis bouger l’ombre solliciteuse.


 
Corps féminins en chœurs obscènes se groupant !
Faces pâles dans les ténèbres s’estompant !
Squelettes ivoirins ! Ciselures d’orfèvres !
Et regards sans prunelle, et sourires sans lèvres !
Tous les fantômes du vieux temps enseveli,
Tous les objets jadis reflétés, pêle-mêle,
Souvenirs s’éveillant confus, battaient de l’aile
Aux sombres profondeurs du miroir dépoli. —