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Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/218

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eaux-fortes et pastels.


Parmi les tours, surgit au regard du passant
Le donjon — le spectral donjon — évocatoire
De ces temps dont la fauve et lamentable histoire
Se lit au long des murs, écrite avec du sang.

Vers le sommet, la vieille horloge — remontée
Des mains de ceux par qui la ruine est hantée —
Tinte, et grince en tintant, sur un mode infernal.

Des cris confus, la nuit, montent des oubliettes
D’où l’on voit émaner, jusqu’au jour matinal,
Un reflet de fournaise, à la voix des chouettes.


Juillet 1884.