Aller au contenu

Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/229

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Une Mendiante


Mendiante pâlote au minois de gamin,
Maigre enfant si câline à tous, enfant si pleine
De nonchaloir, avec tes yeux de porcelaine
Riant sous leurs longs cils, sans souci de demain,

N’as-tu pas, en tous lieux tendant à tous la main,
Laissé, (comme un mouton perdu sa blanche laine,)
Les lambeaux de ta jupe aux buissons de la plaine,
Le duvet de ta joue aux baisers du chemin ?