Page:Guerne - Les Siècles morts, I, 1890.djvu/171

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Et devant Élohim, dans la crainte et l’attente,
Au pied du Sinaï dont le sommet caché
D’une nuée ardente environnait Mosché,
Israël fugitif avait dressé sa tente.
Et le camp s’emplissait d’innombrables rumeurs,
Et le cri de l’angoisse et le cri de la haine
Se mêlaient, dans la nuit, à la voix du Cohène,
Et vers un Etranger le peuple hurlait : — Meurs !
L’homme de Miçraïm a vomi son blasphème,
Et l’insulte a jailli sur le Nom profané.
Et voici qu’Élohim vengeur a condamné
Les générations jusque s à la septième ;
Et voici qu’Élohim, comme un maître irrité,
A cause du pécheur, ploiera ta tête impure.
O Race d’