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Page:Guerne - Les Siècles morts, I, 1890.djvu/178

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Se prosterna dans l’ombre, aux portes du palais.
Les trompettes d’airain, aux éclatants reflets,
Sonnaient, et les tambours de peau rude et tendue
De leurs ronflements sourds emplissaient l’étendue.
Puis tout se tut ; et seul un long frémissement
Courut, courbant les fronts sous le bleu firmament.
Sars, Intendants, Vieillards, Prêtres, tous s’arrêtèrent
En extase, éblouis, quand les harpes chantèrent.
Et des groupes épars, s’avançant tour à tour,
Un hymne répété de victoire et d’amour,
Grave, ininterrompu, triomphal, prophétique,
Monta vers Schelomo, comme un dernier cantique
Que le vent glorieux apporta jusqu’à lui.


LE PEUPLE D’IEROUSCHALAÏM.

Bénissez Iahvé, le rocher et l’appui
D’Israël et du Roi ! Des cités aux campagnes,
Des sables du désert aux sommets des montagnes,
O chants, retentissez plus beaux et plus joyeux
Que les Psaumes anciens, chantés par les aïeux !


LES COHANIM.

Béni soit Iahvé, l’Elohim de nos pères,
Et béni Schelomo dans sa postérité !
Le Roi très sage a vu mûrir ses jours prospères,
Plus nombreux que les fruits dans son jardin d’été.