Page:Guerne - Les Siècles morts, I, 1890.djvu/240

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V

Il brandit la massue éclatante, aux cent pointes,
Qui s’abat sans relâche et fait craquer les os
Sous les plaques de fer des cuirasses disjointes.

Ses coursiers, respirant le feu par leurs naseaux,
L’emportent. L’arc frémit ; le glaive impérissable
Fauche les combattants comme de vils roseaux.

Qu’il vienne ! Sous ses coups, tel qu’un bœuf sur le sable,
Le Sacrificateur néfaste s’abattra
Avec le Prêtre impur et le Prêtre coupable.

Pour sa protection nous honorons Mitra !


VI

De son char de triomphe, au gré de ses pensées,
Sur les Dévas méchants volent, comme un éclair,
Les traits aux plumes d’aigle et les flèches lancées.

La Malédiction aux mâchoires de fer,
Comme un noir sanglier, le garde et le précède,
Et Rashnou, devant Lui, s’élève en fendant l’a