Page:Guerne - Les Siècles morts, III, 1897.djvu/209

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LA NOURRICE.

Maîtresse, un étranger trouble la solitude
Où tu fuis, loin des yeux, l’éclat brûlant du jour :
Son pas sonore émeut les marbres de la cour ;
Il commande, il t’appelle en son langage rude.
Sous la rouge toison il cache un torse nu ;
D’ardents cheveux en flots inondent son épaule.
Les bords Kymmériens, la Scythie ou la Gaule
Sans doute en leurs déserts ont nourri l’inconnu.


HELLA.

Nourrice, tu le sais : celui que la demeure
Riante accueillerait dans l’atrium vermeil,
Est un hôte importun lorsqu’il survient à