Page:Guerne - Les Siècles morts, III, 1897.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Qu’autour de l’hypogée où mon âme erre seule,
Anubis indulgent ferme sa noire gueule !
Que Sarapis lointain, sans froncer les sourcils,
M’accueille ! Et que du bord de ma tombe éternelle,
Isis, ceinte de fleurs, voilée et maternelle,
Par l’aigre bruit du sistre écarte les soucis !


V. LES VIERGES

Leur mère m’a vendu deux vierges de Korinthe.
Bérénice, aux robustes flancs,
M’accable de baisers et je fuis son étreinte ;
A Myrrha mes baisers brûlants !
Mais le marbre est moins froid que sa lèvre confuse.
L’une s’offre sans me charmer ;
Malheureux d’être aimé ! L’autre, hélas ! se refuse ;
Hélas ! plus malheureux d’aimer !


VI. MITHRA