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Page:Guesde - En Garde !, 1911.djvu/16

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tration d’une doctrine toujours la même parce qu’elle interprète un ordre social permanent.

La critique de Guesde doit son allure vivace et son efficacité permanente à ce qu’elle pénètre toujours jusqu’à la cause de l’événement ou du phénomène considéré. Elle descend constamment jusqu’au tuf, jusqu’à la lutte entre les deux classes : possédants et dépossédés, expropriateurs et expropriés, voleurs et volés, capitalistes et salariés. Elle se sert de tout ce que fournissent, au jour le jour, les divers épisodes de cette lutte, pour en montrer l’aboutissement inéluctable : la prise du pouvoir politique par le prolétariat, pour la reprise collective de tous les moyens de production et d’échange.

Ainsi s’explique que ces pages, écrites au cours de trente années, à des époques distantes, mettent utilement en garde les prolétaires d’aujourd’hui, comme ils mettaient en garde les prolétaires d’hier, contre les leurres, les pièges, les déviations qui risquent de les arrêter ou de les ralentir dans leur marche vers l’affranchissement.

Les obstacles dont il s’agit de désencombrer la voie, les risques contre lesquels il faut se garantir, les illusions qu’il est nécessaire de dissiper varient de forme selon les époques, mais le fond en reste identique.