Page:Guesde - En Garde !, 1911.djvu/174

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Il y a eu unanimité, j’y insiste ; la question fut posée au prolétariat démocrate-socialiste allemand, qui, par l’intermédiaire de Schœnlank, de Bebel, de Liebknecht… (Rumeur.)

Je vous disais que sur cette question ce n’étaient pas seulement les différentes fractions organisées du socialisme français, mais que c’étaient les partis socialistes de partout qui, interrogés, avaient tous répondu négativement. Je vous parlais de la négation venue d’Allemagne sous la triple signature de Schœnlank, de Bebel et de Liebknecht, de la même réponse envoyée d’Italie par Ferri et par Labriola ; je pourrais également invoquer la Belgique de Vandervelde, l’Espagne d’Iglesias, que vous avez applaudi à la séance de cet après-midi, et la Russie de Lavrof et de Plekhanof, qui ne s’expriment pas différemment. Il y a eu unité du socialisme international pour condamner, comme antisocialiste, cet avènement au pouvoir bourgeois d’un des nôtres.

Cette consultation internationale avait d’ailleurs été précédée d’une consultation nationale qui, par sa spontanéité et sa date, avait d’autant plus de poids qu’elle était plus désintéressée, et vous avez tous lu ou pu lire les lignes suivantes :

« Sous peine de faillir à leur mission, les socialistes ne doivent s’approcher du pouvoir que pour en chasser la bourgeoisie. Un socialiste qui accepterait de participer, dans quelque mesure que ce soit, au gouvernement de la classe capitaliste signerait du même coup son apostasie. »