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l’homme. Il faut supprimer le fusil « tuant dix hommes par minute » et le canon portant la mort à onze et douze kilomètres, qui resteront les deux caractéristiques de notre époque. Il faut, en un mot, se crever les yeux pour ne pas voir.

Ce n’est, en effet, qu’au prix de cet aveuglement volontaire que les derniers avocats de la bourgeoisie peuvent encore — honnêtement — aller jusqu’au bout de leur plaidoirie et s’inscrire en faux contre le but et les moyens du Parti ouvrier.

(L’Égalité, 30 juillet et 6 août 1882.)


Transformisme et socialisme. — Réponse à Hœckel[1].

Il n’est personne aujourd’hui, quelque peu au courant du mouvement scientifique, qui ne sache à peu près ce que l’on entend par transformisme.

Sous ce titre général sont comprises :

1o La théorie générale de l’évolution, conception mécanique et moniste du monde considéré comme un vaste et continuel enchaînement de phénomènes nés les uns des autres sous l’empire des mêmes lois ;

2o La théorie de la descendance, due à notre grand Lamarck, laquelle relie dans une série ascendante tous les être organisés, convaincus de

  1. Les preuves du transformisme, par Ernest Hœckel, préface de Jules Soury.