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Protot Eugène. — Avocat. Membre de la Commune (11e arrondissement). Délégué à la Justice. Fit voter par la Commune le soutien aux familles dont le chef serait tué par les Versaillais. Blessé sur les barricades. Proscrit à Londres.


Ranc Arthur (1831-1908). — Homme politique français, opposant à l’Empire. Membre de la Commune. Condamné à mort par contumace par les Versaillais. Proscrit. Sous la IIIe République, un des chefs du Parti radical.


Révolution de Juillet. — Les 27, 28 et 29 Juillet 1830 (les « Trois Glorieuses » ), le peuple parisien s’insurgea contre Charles X, à la suite de la promulgation des « Ordonnances » du ministre Polignac supprimant, notamment, la liberté de la presse et dissolvant les Chambres. La branche aînée des Bourbons disparut du trône avec Charles X, dont les partisans s’appelèrent désormais « légitimistes ». Louis-Philippe, duc d’Orléans (dont les partisans s’appelaient orléanistes), lui succéda. La bourgeoisie financière et industrielle venait de l’emporter sur la propriété terrienne. Il fut, à son tour, renversé par la révolution des 22, 28 et 24 février 1848, provoquée par le refus de l’extension du droit de suffrage, et remplacé par la deuxième République.


Septembre (journées de). — Le 2 septembre 1792, le peuple de Paris, devant l’invasion de la France par les armées étrangères coalisées, invasion due à l’action des ennemis de la Révolution, dont bon nombre étaient emprisonnés, — envahit plusieurs prisons de Paris et exécuta un certain nombre de prisonniers politiques comme complices des envahisseurs, après les avoir fait juger par le tribunal dit des Juges du peuple.


4-Septembre (révolution du). — Après la défaite de Sedan et la reddition de l’empereur, le 1er septembre 1870, la révolution éclata à Paris, le 4 septembre 1870. Le second Empire fut renversé et remplacé par la troisième République.


Simon Jules (1814-1896). — Homme politique français, républicain bourgeois. En 1848, républicain modéré, sous l’Empire, à la tête de l’opposition parlementaire. Membre du gouvernement provisoire de 1870 et un des chefs du gouvernement de Versailles dans la lutte contre les Communards.


Thiers Louis-Adolphe (1797-1877). — Homme politique et historien. Collabora à la révolution de juillet 1830 et à l’accession au trône de Louis-Philippe. Orléaniste. Comme ministre, il réprima cruellement les insurrections d’avril 1834 à Paris et à Lyon. Arrêté et exilé, lors du coup d’État du 2 décembre 1851. Amnistié par Napoléon III, devint chef de l’opposition au Corps législatif. Élu chef du pouvoir exécutif en 1871, réprima férocement la Commune de Paris. Président de la République de 1871 à 1873, date à laquelle il donna sa démission, son « message » proposant l’instauration définitive de la République ayant été repoussé.