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Deuxième Concile œcuménique, assemblé à Constantinople en 381.


Troisième Canon. — « Que l’évêque de Constantinople ait la primauté d’honneur après l’évêque de Rome, parce que Constantinople est la nouvelle Rome. »

Ce canon explique clairement que la cause de la primauté d’honneur conférée aux grands siéges ne reposait pas sur le droit divin ou sur cette raison, que ces siéges avaient été fondés par les apôtres, mais simplement et uniquement sur l’importance politique des villes dans lesquelles ils se trouvaient. C’est ainsi que le siége de Constantinople, quoique fondé nouvellement, reçut cependant une primauté d’honneur sur les anciens siéges apostoliques, parce que cette ville fut établie pour seconde capitale de l’empire, et surnommée même, par Constantin, la nouvelle Rome. — Des cinq grands siéges patriarcaux, il n’y en avait qu’un seul qui jouît de cet honneur, non pas à cause de son importance politique, mais en mémoire de son importance religieuse, — c’était celui de Jérusalem.

Les conciles œcuméniques suivants confirmèrent et maintinrent constamment ces canons.


Quatrième Concile œcuménique, assemblé à Chalcédoine en 481.


Vingt-huitième Canon. — « Suivant en tout les décrets des saints Pères et reconnaissant le troisième canon du second concile, nous établissons et nous accordons les mêmes priviléges à la très sainte Église de Constantinople, la nouvelle Rome. Car les Pères ont accordé avec raison, au siége de l’ancienne Rome, les priviléges dont elle jouit, parce qu’elle était la ville régnante. Ils ont jugé que la nouvelle Rome, qui a l’honneur de posséder le siége de l’empire et celui du sénat, doit avoir les mêmes avantages dans l’ordre ecclésiastique et être la seconde après elle. »