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Page:Guigou - Interrupta, 1898.djvu/52

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IX


La rumeur haute et cadencée,
Et longue, et triste, d’un grand fleuve,
Bercerait bien une âme veuve,
Veuve aussitôt que fiancée.

Un fleuve, où mon âme s’abreuve
De rêve et de douceur lassée,
Tel est le vœu de ma pensée,
Au sortir de la dure épreuve.

Le. ciel serait comme une vie
Toute de plainte et sans envie,
Grise, très lente et tourmentée

Ce seraient de doux paysages,
Dont la grâce n’est pas chantée,
Et des nuages, des nuages…


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