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Page:Guillaume - Études d’art antique et moderne, 1888.djvu/268

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L’ART ET LA MATIÈRE

est défendu, à son angle, par une tour destinée à briser le vent : sous sa protection est le salon qui regarde sur le golfe et une terrasse qui se retourne du côté du levant. A l’est, qui est l’exposition la plus favorisée sous le rapport du climat, ona placél’entrée principale. Elle est couverte et parfaitement abritée contre l’ardeur du soleil et les grains qui viennent de la mer. Une autre tour servant de belvédère la surmonte. Le côté du midi est tout différent : il se distingue par une loggia que soutiennent des colonnes. De là et depuis la salle à manger qui est en arrière et à son ombre, la vue doit s’étendre sur les Pyrénées. Enfin la façade de l’ouest, qui est battue par les grands vents de l’Océan, est, pour ainsi dire, lisse et ne donne aucune prise aux tempêtes, qui sont redoutables dans ces parages. L’unité des distributions intérieures n’a point à souffrir de la variété que l’on marque au dehors. Grâce à plusieurs escaliers, la circulation s’établit à tous les étages autour d’une cour intérieure dont l’architecture à arcades est exquise et où doit régner en été une délicieuse fraîcheur. Ici, tout est large et habilement combiné pour le confort. Partout, en même temps, on est charmé par une élégance de proportions et une pureté de formes dans lesquelles on reconnaît l’école d’un maître et la main d’un jeune architecte rempli de talent. Dirons-nous, pour compléter ces indications, qu’extérieurement l’architecture semble emprunter ses éléments aux châ-