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grange, ou d’autres machines, mues également par la vapeur, remplacent l’antique fléau et le van à jamais oubliés. Et tout cela se fait avec ensemble, avec ordre, au moment précis indiqué par les observatoires météorologiques. Dans une agriculture pareille, que devient non-seulement le petit paysan qui cultive à la bêche, mais même le laboureur avec sa charrue traditionnelle, avec tout le vieil outillage et les vieux procédés en usage déjà dans l’antiquité gréco-romaine et même dans l’Égypte des Pharaons ? Ils sont allés rejoindre le roulier remplacé par le chemin de fer, le courrier supprimé par l’électricité, le bûcheron peu à peu disparu devant le charbonnage, le lampiste refoulé par l’usine à gaz, le porteur d’eau aboli par ces systèmes de puits artésiens, d’aqueducs, de tuyaux et de robinets, qui se chargent aujourd’hui déjà de distribuer l’eau aux habitants des grandes cités. »


L’organisation intérieure d’une communauté agricole ne sera nécessairement pas partout la même : une assez grande variété pourra se produire suivant les préférences des travailleurs associés : ils n’auront, pourvu qu’ils se conforment aux principes d’égalité et de justice, à consulter sur ce point que leurs convenances et leur utilité. Nous nous bornerons à donner quelques indications très sommaires.

La gérance de la communauté, élue par tous les associés, pourra être confiée soit à un seul individu, soit à une commission de plusieurs membres ; il sera même possible de séparer les diverses fonctions administratives, et de remettre chacune d’elle à une commission spéciale. La durée de la journée de travail sera fixée,