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la circulation et l’acceptation, sur toute l’étendue de la Fédération, et même au dehors, des bons d’échange émis par les comptoirs des diverses Communes. En outre, les comptoirs fédéraux, centralisant tous les renseignements relatifs à la consommation et à la production, fourniront à chaque Commune les indications nécessaires pour régulariser la création des produits et leur écoulement. On ne produira plus, comme aujourd’hui, à l’aventure et par esprit de spéculation ; les produits seront créés à proportion des besoins ; et de la sorte, l’écoulement de tous ces produits étant assuré d’avance, les comptoirs communaux pourront, sans courir aucun risque de perte, remettre immédiatement aux producteurs, sous forme de bons d’échange, la contre-valeur des produits livrés par eux. — Plus tard ce mécanisme se simplifiera encore, lorsque, comme nous l’avons dit, la production étant devenue plus abondante, la distribution pure et simple se sera graduellement substituée à l’échange.

La statistique locale, qui fournira aux bureaux des fédérations corporatives les éléments de leur travail, transmettra aussi à une commission fédérale de statistique, pour être coordonnés et publiés, les renseignements d’intérêt général qu’elle aura recueillis. — Les établissements communaux d’instruction publique seront complétés par des écoles spéciales instituées par la Fédération, où les élèves trouveront, pour continuer leurs études, des ressources que ne leur offriraient pas la plupart des écoles communales.

Viennent ensuite d’autres services, dont nous n’avons pas eu encore l’occasion de parler, et qui sont, par leur nature même, de la compétence de la Fédération des