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Page:Guillaume IX de Poitiers - Les chansons de Guillaume IX, 1913.djvu/35

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E apchatz ac i mais de dos,
E no.i ac cog ni cogastros,
Mas sol nos tres,
E · l pans fo blanc e.l vins fo bos
E · l pebr’  espes.
 
« Sor, aquest hom es enginhos,
E laissa lo parlar per nos :
Nos aportem nostre gai ros
De mantenent,
Qe.l fara parlar az estros,
Si de re.nz ment. »
 
N’Agnes anet per l’enujos,
E fo granz et ag loncz guinhos ;
Et eu, can lo vi entre nos,
Aig rfespavent,
Q’à panc non perdei la valor
E l’ardiment.
 
Qant aguem begut e manjat,
Eu mi despoillei a lor grat.

    avait plus de deux. Il n’y avait là ni cuisinier ni marmitons, mais nous trois seulement ; le pain était blanc, le vin bon et le poivre en abondance.

    IX. — « Sœur, cet homme est perfide et se retient de parler à cause de nous : apportons tout de suite notre chat roux, qui le fera parler sans retard, s’il essaie de nous tromper. »

    X. — Agnès alla chercher la déplaisante créature : il était gros et avait de longues moustaches. Quand je le vis entre nous, j’en eus peur, et peu s’en fallut que je ne perdisse ma valeur et ma hardiesse.

    XI. — Quand nous eûmes bu et mangé, je me dévêtis à leur