Page:Guillaume IX de Poitiers - Les chansons de Guillaume IX, 1913.djvu/50

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Sa drudari’  e son anel :
Enquer me lais Dieus viure tan
C’aja mas manz soz so mantel !

Qu’eu non ai soing d’estraing lati
Que.m parta de mon Bon Vezi,
Qu’eu sai de paraulas com van
Ab un breu sermon que s’espel,
Que tal se van d’amor gaban,
Nos n’avem la pessa e.l coutel.


XI. — POS DE CHANTAR M’ES PRES TALENZ[1]


Pos de chantar m’es pres talenz,
Farai un vers, don sui dolenz :
Mais non serai obedienz
En Peitau ni en Lemozi.

    guerre, où elle me donna un grand don, son amour et son anneau. Que Dieu me laisse encore vivre assez pour que j’aie [un jour] mes mains sous son manteau.

    V. — Je n’ai nul souci de ces chuchotages étranges qui pourraient me séparer de mon Bon Voisin. Je sais ce qui en est des paroles et de ces brefs discours qui vont se répandant ; tels autres peuvent se vanter de leur amour ; nous, nous en avons la pièce et le couteau [c. à-d. nous pouvons jouir du nôtre].

  1. XI, 1. — Puisque le désir m’a pris de chanter, je ferai un « vers » [sur un sujet] qui m’attriste : jamais plus je ne serai servant d’amour ni en Poitou ni en Limousin.