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Page:Guillaume d’Orange, le marquis au court nez (trad. Jonckbloet).djvu/242

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I.

La Bataille.

En ce jour de douleur et d’anxiété extrême, lorsque la terrible bataille fut livrée en Aleschant, le comte Guillaume eut à supporter bien des fatigues. Bertrand y frappa de beaux coups, ainsi que Gaudin-le-brun, Guichart, Guinemant, Girard de Blaives, Gautier de Toulouse, Hunaut de Saintes et Hugue de Melan. Mais Vivian fit mieux que tous les autres. Son écu et son heaume étaient troués, sa cotte de maille, déchirée en trente endroits, traînait à terre ; il avait sept grandes blessures mortelles.

Bien des Turcs et des Persans sont tombés sous ses coups, mais sans aucune chance de victoire, puisqu’ils descendent toujours en plus grand nombre de leurs vaisseaux. L’Archant était couvert d’écus et d’armes, le sang l’inondait à grands flots, le tumulte et le vacarme des combattants était effrayant.

Le comte Guillaume galope tout couvert de sang et de sueur au milieu du carnage, à la recherche de Vivian ; à chaque Sarrasin qu’il trouve en son chemin il fend la tête. Mais les ennemis arrivent par masses toujours plus nombreuses ; bientôt ils couvrent tout l’Aleschant. La terre