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— Beau fils, Dieu en soit loué !

L’armée passa deux joyeux mois à Narbonne. Ils firent reposer et saigner leurs chevaux, et eux-mêmes se firent baigner et ventouser.

Au bout de ce temps il leur vint de la douce France un messager qui leur dit que l’empereur se sentait fort affaibli, que les pairs du royaume voulaient le trahir et exclure son fils Louis du trône, et qu’il les priait de venir à son secours.

Guillaume se courrouça fort à cette nouvelle ; il jura que pour aucune chose sous le ciel il ne négligerait d’aller en France porter secours à son seigneur naturel.

— Dans tout le royaume de France, fit-il, il n’y a prince si hardi, s’il ose se permettre de trahir le roi, auquel, si je puis mettre la main sur lui, je ne coupe la tête.