Page:Guillerm, Recueil de chants populaires bretons du pays de Cornouaille, 1905.djvu/14

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Notes. — Cette ronde est ancienne, elle est réservée aux jeunes gens et jeunes filles. On y change « potr ou potik », en « plac’h ou plac’hik a, selon le personnage qui se trouve dans la ronde.

Nous reproduisons la notation des trois premiers couplets à cause des variantes mélodiques dues au nombre différent de syllabes dans les vers. D’ailleurs, nous le verrons encore dans la suite, les chanteurs populaires ne sont jamais arrêtés par le nombre plus ou moins considérable de syllabes dans un vers. Ils arrivent toujours à leur but avec des variantes remarquablement fines et presque toujours très heureuses.

La poésie de cette pièce est assez énigmatique. On dirait que généralement dans leurs chansons de danses les Bretons ne considèrent que la valeur de l’élément musical. Ceci, et d’autres pièces que nous possédons, le laisseraient croire.

Nous prions les lecteurs de consulter les « Chansons et danses des Bretons » par Quellien, p. 215 et suiv., pour y lire deux variantes de notre ronde. — Dans son ouvrage M. Quellien parle d’une jeune fille de Terre-Neuve. Nous avons voulu au sujet de notre pièce nous rendre compte de ce fait. Personne n’a pu nous renseigner.

Il n’y a qu’au sujet des : penestou kroez = fenêtres en croix, que M. Piriou de Kerstrat (Trégunc), nous dit que ces sortes de fenêtres étaient toujours situées au midi dans les vieux manoirs. Elles étaient simples, comme ci-contre, ou doubles.