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Page:Guillerm, Recueil de chants populaires bretons du pays de Cornouaille, 1905.djvu/53

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6
— Vous cherchez la fleur de lys,
Hélas ! elle s’en est allée.
Elle se trouve à présent à Quimperlé
louant Dieu au couvent,
Plus belle qu’un rosier dans
le courtil du Paradis.
7
— Non, mon ami, je ne vous crois pas,
Dieu a créé les cyprès pour
le cimetière, pour le
courtil la fine plante,
Et Annaïk pour réjouir le
coeur d’un excellent époux.
8
— Comme la rosée sur les prés,
Ainsi sont perlées vos paroles,
Elles pénètrent dans cette maison
comme le miel traverse un morceau de pain :
Pour achever votre message,
Jeune homme veuillez entrer.

Cette poésie n’est pas populaire. Elle est en effet trop limée, et à notre humble avis, c’est là un petit chef-d’œuvre. L’ayant chantée devant quelques amis, on nous a affirmé que 1’auteur de cette jolie pièce était feu M. l’abbé Henry, ancien aumônier de 1’hospice de Quimperlé et ami de M. de la Villemarqué. Nous ne