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XV

LA MARE DE LA VIEILLE FEMME


l y a de cela bien longtemps.

Le beau temple construit à Assaksa par Yemitsou n’existait pas encore, ni même celui qui l’a précédé. Le dieu Quanon n’avait qu’un modeste sanctuaire à Itchi-no-Gonguen, sur les bords du fleuve Soumi-Dagava dans lequel, au viie siècle, on avait pêché la statue miraculeuse.

Cette même statue, qui pendant longtemps n’eut d’autre abri qu’une chapelle de rameaux verts et qu’on honore maintenant au milieu des richesses fastueuses du culte bouddhique.

Yeddo n’était pas encore.

Les voyageurs qui allaient du Sud au Nord ou du Nord au Sud faisaient halte sur les bords du fleuve, dans un hameau où, comme cela se voit dans les villages placés sur les grandes routes japonaises, toutes les maisons étaient auberges.

Une vieille femme vivait là avec sa fille qui était belle et gracieuse.