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XXIII

RESTAURANT DE LA LUNE ET DES FLEURS


près nous avoir fait visiter les principaux marchands de curiosités de la ville et nous avoir initiés à la connaissance de certains bibelots japonais, Matsmoto nous conduit, aux environs de la grande rue de Guïnza, dans un établissement indigène où nous devons savourer à la fois danses, musique et festin.

Cela s’appelle le Restaurant de la Lune et des Fleurs. Une petite cour précède la maison. Dans la cour un puits, un arbre, et le paysage est complet.

À peine entrés, une épouvantable odeur nous saisit. Matsmoto nous apprend qu’il en est ainsi ordinairement dans toutes les habitations japonaises où la civilisation n’a pas encore introduit les systèmes inodores.

Nous gravissons un étroit escalier, et l’on nous fait une chambre, en agençant quelques panneaux de papiers peints.

Notre aimable guide nous engage à suivre l’usage japonais, à prendre un bain avant le repas. J’hésite. Regamey, qui se livre volon-