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Quatrième plat : du taï bouilli, servi dans une porcelaine verte à dessins dorés et ornée de quelques fleurs élégamment jetées.

Pendant que nous dégustons le taï bouilli, la danseuse s’est éclipsée. Elle ne tarde pas à revenir avec un nouveau costume.

Elle a mis une robe de soie d’un gris verdâtre, serrée par une ceinture rouge et bleue, rayée de dessins blancs. Elle porte sur tout cela, au milieu du dos, un formidable nœud en étoffe or et jaune. Une sorte de gilet de la même étoffe brillante apparaît sous sa robe autour de son cou. Elle danse un pas animé sur une mesure de six-huit et chante en dansant.

Voici à peu près le sens musical de sa mélodie (kapori).

Mais je ne garantis pas du tout l’exactitude de l’air, car notre système de notation est tout à fait impuissant à rendre les intonations japonaises.

Cette danse est ravissante. Il me semble même que la joueuse de samissen joue presque juste. Quant aux chanteuses, elles persistent dans les notes indéterminées.

Cinquième plat : large assiette d’un bleu foncé sur laquelle on