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XXVI

L’HIÉROGLYPHE


i nous suivons l’historique de l’art japonais, nous allons trouver d’autres éléments venus du dehors, qui tantôt le modifieront, tantôt, au contraire, développeront avec plus d’intensité, ses qualités natives.

Un beau jour, les Chinois arrivèrent important leur fétichisme taoïste, leur philosophie et leur écriture.

La sorcellerie grossière des Tao-ssé ne pouvait pas influencer beaucoup des gens qui n’ont rien à demander à la nature, puisqu’elle leur donne tout.

La philosophie de Confucius touche à peine aux croyances ; elle écarte même avec soin toute dissertation sur les choses divines.

Si elle recommande le culte des ancêtres, c’est parce qu’il est social et moral ; le culte du ciel, parce que cela dispense de croyances plus compliquées, et le culte des esprits de la terre, du vent et des eaux, parce que c’est un usage ancien. Cette philosophie ne pouvait toucher le Japonais que par ses côtés moraux et pratiques ; elle vint donc s’ajouter à la