Nous sommes en route pour Nikko, avec un temps couvert, quoique nous ne soyons qu’au 10 septembre, mais le Pacifique n’a pas encore eu son troisième typhon annuel, et c’est la prochaine venue de cette tempête qui nous donne sans doute ce temps incertain. Hier soir, il pleuvait à torrents.
J’ai conservé l’interprète qui m’avait été si peu utile à Kamakoura, j’espère qu’il se dégourdira, et je tente une dernière expérience avant de le retenir pour la grande tournée que je projette à travers le Japon.
Pour plus de sûreté, j’ai prié M. Sarazin, élève de M. de Rosny, de vouloir bien se joindre à nous. Grâce à sa connaissance du japonais, il pourra contrôler les dires de l’interprète. Il m’a pourtant avoué que le japonais qu’on apprend à Paris n’est pas exactement celui qui se parle au Japon ;