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Page:Guimet - Promenades japonaises, 1880.djvu/299

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promenades japonaises.
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C’est le disciple du grand prêtre.

Il admire avec nous les précieux manuscrits, car il ne les a jamais vus de sa vie. Il a fallu l’occasion de notre visite pour lui dévoiler les richesses du temple qu’il habite.

Après force politesses, nous prenons congé de l’aimable grand prêtre qui nous accompagne jusqu’au perron de son habitation, du haut duquel il se prosterne pour nous saluer. Cette fois j’ai été prévenu ; ce n’est qu’après avoir rendu salutation pour salutation et avoir vu le bonze s’éclipser dans ses appartements, que je me hasarde à remettre mes chaussures.

En sortant de l’évêché, nous nous dirigeons du côté de ces belles vallées que nous avons aperçues du salon du grand prêtre, mais à peine sommes-nous engagés dans la campagne, la pluie se met à tomber et nous demandons asile à un cultivateur dont la femme nous offre du thé.



Nous demandons asile à un cultivateur dont la femme nous offre du thé.


Ce paysan est un ancien officier militaire ruiné par la réforme. Il se console en faisant de l’agriculture et en utilisant pour l’amélioration du sol des bras qui ne peuvent plus servir à le défendre.