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Page:Guimet - Promenades japonaises, 1880.djvu/310

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promenades japonaises.

Bref, de crainte des coups de bâton, les gâteaux ont disparu.

— Oui, mais, observe Kondo, il faudra donner des fleurs.

— Des fleurs ? Et où les prendre ?

— C’est-à-dire qu’il faudra donner de l’argent au sacristain.

— Ah, très bien. Toujours une formule pour dire les choses avec grâce et point trop crûment. Nous aurions dit un pourboire, vous dites des fleurs : nous sommes Français, vous êtes Japonais.

Eh quoi ! On tire le canon !

Un coup, deux coups, trois coups, une salve interminable. L’artillerie n’a rien à voir dans cette affaire. C’est un bonze qui frappe à coups redoublés sur un immense tambour, dont le son répercuté et renforcé par les montagnes boisées, est formidable. Le service va commencer ; nous allons assister aux vêpres bouddhiques.