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Page:Guinault - Blondin, blondine et blondinet (1880).djvu/19

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— C’est moi qui l’ai fait, grand-père… avec mon couteau, en gardant les moutons de la fermière. Si vous saviez comme cela m’amuse d’avoir un morceau de bois qui ne ressemble à rien et d’en faire un petit homme ou une petite femme ou quelque chose que j’ai dans l’idée !

— C’est vraiment gentil ! dit le père Claude en souriant. Quel malheur d’être si pauvre qu’on ne peut choisir son métier ! fit-il tout bas en soupirant. Allons, mes enfants, mangeons ! la voisine nous a fait la soupe et un bon plat de pommes de terreau lard, sans compter que nous n’allons pas boire de l’eau, ce soir, c’est fête, mes petits, pour vous et pour moi :

C’est la fête du travail.

— Écoutez, grand-père, que je vous dise une chose. Me voilà assez