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Page:Guinault - Blondin, blondine et blondinet (1880).djvu/42

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grand-père et à Blondinet ce qui leur était indispensable.

La bonne Rosalie, sous prétexte de venir en aide à Blondine, trouvait le moyen de faire durer les provisions plus longtemps. En préparant la soupe, elle tirait de sa poche un gros morceau de pain qu’elle avait apporté et le coupait sans que personne s’en aperçût ; plus d’une fois elle glissa du sucre dans le vieux sucrier à fleurs roses ; et Dieu sait quelles précautions elle prenait pour ne pas être vue. Depuis plusieurs jours elle guettait le docteur qui devait passer devant sa porte pour aller visiter une dame riche des environs.

— Un médecin, disait-elle, c’est fait pour guérir ; il faut que le voisin guérisse ; et pour ça que le docteur lui donne quelque portion d’apothicaire… Il ne refusera pas d’aller