Page:Guinault - La France républicaine et les femmes - 1875.pdf/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 10 —

soit ; mais que l’intérêt particulier s’efface devant l’intérêt commun. Unissons-nous, serrons nos rangs et regardons l’avenir d’un œil hardi ! »

L’avenir est à vous, fils de Quatre-vingt-neuf, qui marchez vers le bon, le juste, et l’honnête comme le doit tout cœur républicain.

Car, il n’y a pas deux sortes de République, la bonne et la mauvaise ; il n’y en a qu’une ! La République étant LA CHOSE DU PEUPLE, LE BIEN PUBLIC, il n’y a pas plus deux sortes de République qu’il n’y a deux sortes de bien.

Tout ce qui sort de l’honnête n’est pas républicain ; et ce qu’on appelle communément mauvaise république, n’est que la profanation d’un nom sacré.

Donc, républicains, votre titre est votre loi.

Il vous prescrit la vertu, c’est-à-dire l’accomplissement du devoir.

L’oubli de vous-mêmes, c’est-à-dire le dévouement.

Il vous obligea être chrétiens dans la vraie acception du mot.

Qu’importe si, dans leur hypocrisie, des Pharisiens ont dénaturé les paroles et les actes du Fils de l’homme,