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Tout à coup les enfants de la France se sont levés : « Debout, Patrie, debout ! le salut est proche ! voici, que la République sainte a chassé l’aigle repu qui dévorait tes entrailles ! Voici que du sang de nos frères naît le cèdre immense qui couvrira la terre d’immortels rameaux ! Voici que la femme veut participer à notre grand travail ! »

Ô vieille Europe ! quel doigt divin a touché ton front ridé et t’a donné cette superbe jeunesse ? Vois-tu de l’horizon monter lentement dans les hauteurs des cieux l’astre qui éclairera les hommes d’un jour nouveau et sous lequel les peuples seront frères ?

Terre bénie entre toutes, ô France ! c’est de ton sein que sortira le cri d’amour et de paix universelle

Heureux ceux qui, dans tes grandes douleurs, ne t’auront pas reniée, sachant que l’aurore rougit le ciel avant que l’astre se lève !