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Page:Guindon - En Mocassins, 1920.djvu/42

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les hurons-iroquois

venir vénéré, on s’excitait à marcher sur leurs traces, et presque tout cela se faisait sous forme d’opéra.

Traduisons quelques passages du « Book of Rites ».

Voici un refrain :

« Mes aïeux ont fait de grandes choses.

« Mes aïeux, je les écoute. »

Voici des paroles qu’on prononçait en dansant :

« Salut, ô mes aïeux ! Maintenant prêtez l’oreille aux cris lamentables que poussent vers vous vos petits-fils, car elle a vieilli la grande Ligue que vous avez fondée. »

 

« Salut, ô mes aïeux ! Vous avez prédit que triste serait le sort de ceux qui viendraient dans les derniers temps. »

 

« Salut, ô mes aïeux ! La grande Ligue que vous avez fondée est devenue caduque. Vous l’avez mise, comme un oreiller sous vos têtes dans la terre où vous reposez, cette grande Confédération que vous avez fondée. Vous aviez pourtant dit qu’elle durerait longtemps ! »

À ces véhémentes prières qu’on appropriait, certes, aux actualités, puisqu’on y parle de décadence, se mêle la revue des ordonnances ancestrales ; puis on supplie encore et encore les aïeux de ne pas laisser leur institution descendre avec eux au tombeau.

Dans la même classe de sentiments se range leur