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Page:Guindon - En Mocassins, 1920.djvu/92

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les algonquins

culte ; les forêts aussi en sont pleines et tressaillent à leur souffle. Ils se donnent rendez-vous dans les lacs, les ruisseaux, et choisissent comme lieux de retraite, les montagnes et les vallons. Ils préfèrent, pense-t-on, les sites remarquables de la contrée, tels que les pics rocheux et escarpés, les anfractuosités des monts et leurs cavernes. On se plaît à voir dans les chutes, le théâtre de leurs amusements. »

« Au firmament habite le dieu, gardien vigilant des étoiles. C’est lui qui murmure dans la brise et gronde dans la tempête. Dominant sur les trois cieux, il en bannit quelquefois, pour s’amuser, des étoiles, et les précipite sur la terre, où elles se changent en démons malfaisants et persécuteurs. »

« Les constellations sont des conseils d’étoiles réunies par ce dieu. Les plus brillantes sont des esprits dirigeants, constitués par lui gardiens de leurs sœurs. »

« Les nébuleuses sont des villes célestes très peuplées. Quelques-uns de leurs citoyens illustres par naissance émigrent, selon les récits du wigwam, vers les peuples de la terre et demeurent avec eux, ou vice versa, des hommes deviennent habitants du ciel. On parle même d’animaux auxquels il aurait poussé des ailes ou qui en auraient reçues du ciel en présent. »

« Si l’on écrivait toutes les fables relatives aux cieux, on verrait qu’il n’y est pas une étoile à la-