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Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/40

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les nouveaux. Les relevés des tableaux publiés dans les diverses parties de l’Europe constatent, d’une manière positive, qu’avant la neuvième année de vaccination, les enfants sont rarement atteints par la variole. Ces mêmes relevés montrent, au contraire, que cette maladie sévit de préférence sur ceux dont la vaccine remonte à dix, quinze, vingt ans, et ainsi de suite jusqu’à trente et trente-cinq ans ; ce qui indique qu’il faut revacciner tous les dix ans.

Un fait général que l’histoire des affections éruptives pouvait faire prévoir, c’est que, passé trente-cinq ans, l’aptitude des vaccinés à contracter la petite vérole devient si faible, qu’elle peut être regardée comme presque nulle.

Les propriétés de la vaccine connues à l’égard de la variole, on pensa immédiatement que cette affection pourrait bien être aussi le préservatif de la clavelée, en se basant sur l’analogie qu’elle présente avec la variole ; mais cette supposition avait besoin d’une démonstration établie sur des faits positifs irrécusables, nombreux, et non sur quelques faits isolés et incertains. Les bases étaient chancelantes, il fallait les consolider. Y a-t-on réussi ? c’est ce que nous apprendrons par la suite.

Alibert, Tessier et Valois se livrèrent les premiers à des expériences qui semblèrent tout d’abord confirmer les espérances qu’on avait conçues. Après avoir vacciné plusieurs moutons, ils les soumirent ensuite à la contagion claveleuse, sans qu’ils aient réussi à leur faire contracter la maladie. Godine paraît avoir obtenu des résultats non moins satisfaisants. Husson et Liénard disent avoir vacciné plus de