Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/9

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l’avoir remarquée quelquefois, et principalement en Perse et dans les Indes. Avant la découverte de Jenner, Rabaud-Pommier l’avait déjà étudiée en France. Plus tard, elle apparut en Prusse, en Italie, en Norvège et en Hollande.

Dans ces derniers temps, M. Bousquet l’a signalée à Passy ; M. Violette dans le département de la Loire ; Bougeardet dans la Meurthe et les Vosges ; Audouard dans le Tarn ; la veuve Carville en Normandie ; et enfin, en 1857, l’Algérie elle-même n’a pas été exempte des atteintes de la vaccine, qui s’y étant montrée à deux reprises différentes dans le cours de cette année, a permis à M. Migette d’y recueillir le vaccin avec lequel le docteur Alquier pratiqua ses expériences sur l’espèce humaine.

De ce qui précède, nous pouvons immédiatement tirer deux conséquences bien évidentes : la première, que la vaccine est connue depuis un temps immémorial ; la deuxième, qu’elle peut se montrer dans tous les climats, sous toutes les latitudes, sur toute la surface du globe.

Causes. Un docteur anglais du comté de Glocester, du nom de Jenner, ayant eu occasion de constater dans son pays de nombreux cas de vaccine, fit de cette affection une étude particulière qui ne tarda pas à porter des fruits. Une observation profonde et attentive lui permit de remarquer que les personnes qui n’avaient pas eu la petite vérole, et qui d’habitude trayaient des vaches, tout en ayant sur les mains des gerçures ou des excoriations, présentaient quelquefois, à l’endroit de ces gerçures et de ces excoriations, de petites pustules à forme tout-à-fait caractéristique. Ce qu’il constata