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LE POÈTE
Sur le gaz nourricier, à grand bruit, se replie
Et s’enflamme à nos yeux ;
Telle à ses propres feux notre ame se consume,
Tant que l’esprit divin les souffle et les rallume
Au moment d’expirer :
On dirait qu’en un temple, holocauste fidèle,
Le feu du ciel l’attend et ne descend sur elle
Que pour la dévorer.
Eh bien ! l’autel est prêt, et j’y monte avec joie :
Sur l’holocauste saint la flamme qui tournoie,
Éclaire le saint lieu ;
Et lorsqu’en jets brillants elle en atteint la voûte,
Tout le peuple à genoux la bénit..... et l’écoute
Monter au sein de Dieu.