Aller au contenu

Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

quand les hôpitaux aériens ?… Pourquoi l’homme, le véritable roi de la nature, consentirait il plus longtemps à ramper, tandis que les animaux, dont le cerveau est bien moins développé que le sien, sillonnent les royaumes de l’air ?… On atteindrait, j’en suis persuadé, l’âge des patriarches, en ne respirant que la pure atmosphère qui s’étend au-dessus de la couche des nuages… Nous vivons au fond de l’océan atmosphérique comme les crustacés et les coraux au fond de la mer. Nous ignorons la moitié des merveilles de la nature, même sur notre propre planète. Grâce à nous, grâce à Alban surtout, les conditions de la vie humaine vont changer. D’ici quelques années, on aura une « ville captive » à trois mille mètres d’altitude, comme l’on en a une maintenant à Nice ou à Trouville. Les malades n’auront plus besoin d’aller chercher, à grands frais, très loin, l’air pur des montagnes. La santé se trouve au-dessus d’eux… plus haut, toujours plus haut.