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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/119

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par une délicatesse exagérée, comme je le crois, je serais en droit de m’en trouver gravement insulté… Vous avez ma parole, comme j’ai la vôtre… Le malheur qui vous frappe n’est qu’une raison de plus, pour moi, de vous aimer davantage.

– J’avoue que j’ai eu tort, répondit la jeune fille avec émotion. Je n’ai jamais eu, un instant, la pensée de mettre en doute votre générosité et votre noblesse de cœur. D’avance, j’étais sûre de votre réponse… Que ceci soit oublié.

– Je ne vous en veux point, dit Alban avec un faible sourire.

– Ah ! sanglota la jeune fille, si seulement mon père n’était pas mort !…

Elle était en proie à une violente crise de larmes.

Alban la consola, la rassura par de bonnes paroles, et l’exhorta à prendre courage.

Le désastre était irréparable.

Ils allaient, désormais, être obligés de ne plus compter que l’un sur l’autre.

Mais, les temps de malheur ne dureraient pas toujours.

Alban avait espoir dans un avenir meilleur, et il se sentait la force de tout braver, de tout entreprendre pour le bonheur de celle qu’il aimait.

Le mariage eut lieu quelque temps après.

Puis, les époux durent se mettre en quête d’un engagement dans un autre cirque.