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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/134

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Une banquette pneumatique faisait le tour de la salle commune ; et, au-dessus, était disposée une série de vitrines qui renfermaient les instruments de précision, les provisions, la pharmacie, et une foule d’autres objets.

Une plaque de cristal, encastrée dans le plancher métallique, permettait aux voyageurs de voir au-dessous d’eux.

Deux fenêtres, à droite et à gauche, et une ouverture circulaire au plafond, complétaient, pendant le jour, ce système d’éclairage.

Pour la nuit, il y aurait la lumière électrique.

De longues caisses, disposées sous les banquettes, renfermaient les appareils producteurs de la force éclairante, ainsi que de nombreuses bonbonnes ovoïdes en acier, contenant l’air liquide, nécessaire au fonctionnement des appareils de l’aéroscaphe.

On sait que les aéronautes ne ressentent aucune commotion, aucun mouvement appréciable.

Dans leur nacelle, ils pourraient se croire parfaitement immobiles s’ils ne voyaient, au-dessous d’eux, l’horizon terrestre s’éloigner, s’élargir, et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, apparaître sous une forme concave.

Les deux femmes, habituées depuis longtemps à cette sensation, n’y prêtaient aucune attention ; elles s’occupaient, paisiblement, à ranger les objets et les appareils, tandis qu’Alban, l’œil fixé sur le baromètre, attendait d’être parvenu à une hauteur suffisante, pour s’occuper du dégon-